Médiathèque OLC
Programme: Réhabilitation et remise aux normes d’une médiathèque
Maître d’ouvrage: Mairie d’Onet-le-chateau
Surface: 1200 m²
Budget: 2 200 000 € HT (mobilier compris)
Architectes: Raphaël Betillon & Nicolas Dorval-Bory
Lieu: Onet-le-chateau
Statut: Construit
Année: 2012 – 2014
Nominé au prix de la première oeuvre 2014
Présenté dans le pavillon français, 15eme édition de la biennale de Venise
Le programme du projet « médiathèque d’Onet-le-Château », en Aveyron, au cœur de la France rurale, visait la mise aux normes d’une bibliothèque très fréquentée à l’architecture datée. La maîtrise d’ouvrage était préoccupée par la qualité intrinsèque des espaces, sous-tendue par des questions simples et rationnelles, sans a priori. Nous nous reconnaissions dans cette approche de l’architecte, ce fut notre terrain d’entente. Aujourd’hui, après une intervention équilibrée entre client et architecte, la médiathèque témoigne de cet engagement partagé pour la cité.
La réhabilitation de la médiathèque puise sa force dans l’analyse de l’existant et de ses possibilités, puisqu’elle conduit à une re-création. Le maître d’ouvrage souhaitait à la fois ouvrir la médiathèque à de nouveaux usages et répondre à des besoins techniques (vétusté de l’existant, inconfort) et spatiaux (surface supplémentaire, répartition variée).
En partant de l’indispensable réfection de la toiture, le projet réorganise complètement le programme, le développe sur deux niveaux, tout en conservant l’emprise de l’existant. Ce parti permet d’une part de générer un accès à l’étage, ouvert sur une terrasse ensoleillée, d’autre part de créer un gain de surface appréciable sans empiéter sur le parking, indispensable dans cette petite ville rurale. De l’extérieur, la lecture du projet est claire, identifiable par les deux nouveaux volumes en bardage inox, en double hauteur avec mezzanines.
La réflexion partagée sur les différents types d’usage conduit à l’intérieur à la création d’une variété d’espaces, aux qualités climatiques ou lumineuses changeantes. Les zones en double-hauteur génèrent une lumière permanente à 950 lux, tandis que certaines alcôves, au revêtement acoustique noir absorbant, isolent l’utilisateur de son environnement.
L’architecture est voulue peu expressive, dans une neutralité extrême. La peinture blanche unit l’ensemble et figure pour le personnel et les usagers la justesse des choix. La médiathèque est dotée grâce au 1% artistique d’une signalétique forte de l’artiste et graphiste Pierre Vanni.
Enfin, la confiance des responsables en une jeune équipe et l’intimité des échanges signent la réussite d’un tel projet. L’humilité et l’intelligence créent, dans un contexte a priori banal, ni totalement rural, ni vraiment péri-urbain, une réelle liberté. Naît alors l’intuition que c’est dans ce type de conditions que peut se faire aujourd’hui une architecture simple, à la fois modeste et ambitieuse.